Notre système économique actuel ne sert pas bien l’humanité. Que ce soit la communauté (répétant des guerres cruelles au XXIe siècle) ou l’individu (né pour rivaliser avec les autres, courant depuis la maternelle vers l’EHPAD sous antidépresseurs, antidouleurs et Ritalin).
Soyons réalistes. Regardez autour de vous: nous mourons tous, d’une fin plus ou moins brutale.
Oui, les 1% — les rentiers de «Succession» — souffrent d’une manière plus étrange que les 99% — qui font un travail décrit par Graeber et le «Severance». Tous se défoulent les week-ends et pendant les vacances. Tous «en parlent à un psy». Tous luttent pour trouver un sens, se faire comprendre, ou juste serrer un humain chaud avant de s’endormir.
Et la planète ? Pas une priorité pour notre système. Elle n’en fait même pas partie. Très sérieusement, la nature et ses ressources sont reléguées au rang d’«externalités». Quelque chose de «là-bas, mais pas ici».
Bon, et si on parlait du plus grand accomplissement de la vie carbone sur ce rocher dans le vide de l’espace — la culture esthétique, éphémère et inutile? La création et la contemplation ? Soyons réalistes. Encore. Vraiment réalistes. Combien valorisons-nous et soutenons-nous nos artistes ? Spotify n’aide pas les vivants, et vos billets pour voir un Van Gogh ou un Tarkovsky sont plutôt inutiles pour les morts.
La science fondamentale ? Celle issue de la «curiosité»? On fait du surplace depuis les années 1970. Les recherches les plus en vogue consistent à aspirer les contributions d’autrui à la société, sans compensation quelconque, puis régurgiter un remix pour que vous puissiez entendre votre propre Taylor Swift gratuitement.
Non, mais, réellement, en quoi notre système civilisationnel excelle-t-il? À être meilleur que la tentative ratée soviétique ? Certes, l’Âge de pierre était pire que l’Âge axial.
Mais, encore une fois, sérieusement, où sont les milliards de personnes heureuses louant les bienfaits de La Main Invisible pour… pour quoi au juste?
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