J’ai compris en quoi les ordinateurs excellaient dès mon premier contact avec un clavier, en 1989, à Moscou, alors en pleine URSS, à l’âge de 9 ans. Contrairement à mes camarades — qui voyaient les ordinateurs comme des consoles de jeux — ou mes parents — qui les utilisaient pour du traitement de texte — j’ai tout de suite perçu leur potentiel pour les tâches déterministes et répétitives exigeant précision et ampleur. Parallèlement, j’ai compris ce que seul le cerveau humain savait faire : la pensée transversale et non-linéaire, le sens du bon goût, les intuitions créatives et l’exploration parallèle.
J’ai passé 4 décennies à concevoir des systèmes impeccables qui éliminent l’ennui et les erreurs des tâches répétitives, tout en préservant la joyeuse anarchie créative des humains.
De la création d’ontologies de nommage à la programmation de scripts automatisant les pipelines de montage audio/vidéo, en passant par l’intégration d’API qui relient des dizaines d’outils en flux fluides, j’ai transformé l’inefficacité en systèmes élégants.
Ma philosophie ? Confier aux machines ce pour quoi elles sont conçues, afin que les esprits créatifs puissent se concentrer sur ce qu’ils sont seuls à pouvoir réaliser. Une symbiose… du moins jusqu’à ce que l’ASI nous dépasse.
Mon parcours de «pro» a débuté avant que l’automatisation ne devienne tendance. À 15 ans, j’avais déjà transféré un millier de contacts issus du milieu techno dans un palmtop Psion Series 3 tournant sous EPOC. Ça peut paraître prématuré, mais après l’effondrement de l’URSS, à Moscou, on grandissait vite et tout semblait possible.
En 2000, de retour en Europe, cofondateur et CTO de facto de Sylipsi, j’ai automatisé les flux de travail de notre agence intégrée de design et branding, bien avant l’arrivée massive des outils SaaS. Des premières installations de Macromedia Sitespring à ma participation à la réécriture de PHPcollab et aux extensions MediaWiki, j’ai développé des solutions sur mesure pour les industries créatives, bien avant que les systèmes prêts à l’emploi puissent suivre.
L’automatisation n’était pas juste pratique, elle était indispensable. Elle permettait à nos équipes de gérer des quantités massives de données et des processus créatifs complexes avec une précision inégalable par l’humain.
Je crée des scripts et des outils pour éliminer les goulets d’étranglement. Que ce soit l’automatisation du balisage de métadonnées pour des milliers de fichiers vidéo, la génération de rapports standardisés pour des projets créatifs, ou la synchronisation d’actifs versionnés entre équipes, mes systèmes libèrent du temps, réduisent les erreurs et permettent aux équipes de voir plus grand.
Exemples :
Je construis des ponts entre des outils non destinés à communiquer entre eux, sans dépendre d’outils externes type « glue » comme Zapier.
Croiser Notion avec Strava pour préparer plusieurs opérateurs steadicam, synchroniser des bases MediaWiki ou automatiser le flux de données entre Adobe Creative Suite, Figma et des CMS SQL : je crée des systèmes où les données circulent en coulisse, souvent dans des lieux isolés sans accès au web, même entre plateformes incompatibles.
Chaque problème étant unique, mes solutions le sont aussi. Que ce soit JavaScript et Node.js pour une belle interface utilisateur, Python pour traiter en masse des formats obscurs, ou Bash pour manipuler les systèmes de fichiers, j’écris du code qui résiste à la réalité du terrain.
Exemples :
Je gère les environnements nécessaires à l’automatisation, en m’appuyant sur plus de 30 ans d’expérience en sysadmin. Des déploiements Docker aux pipelines CI/CD, je crée des infrastructures solides adaptées à la tâche et au budget. Ce qui ne signifie pas forcément surcharger avec des usines à gaz AWS, quand un simple Linux sur métal nu fait parfaitement l’affaire… et glisse mieux sous la paperasse européenne.
L’automatisation dépasse le cadre technique pour s’étendre aux processus créatifs. De l’usinage CNC de rigs caméra sur mesure à la création automatisée de DCP pour diffusion cinéma, incluant la gestion des clés KDM spécifiques à chaque région, tout est pensé.
Un simple renfort en aluminium pour stabiliser un zoom sur steadicam passe par une conception paramétrique sous SolidWorks, un choix de métal, des tests FEA, des passages répétés en CNC, anodisation, peinture, assemblage, jusqu’au verdict final : l’image est-elle plus stable ? Sinon, comment suivre efficacement les variantes avant d’obtenir l’optimum ?
Des schémas de nomenclature pour les actifs virtuels au rangement des outils physiques sur un tournage, j’ai développé des systèmes rigoureux pour dompter le chaos inhérent aux projets créatifs.
J’intègre les outils d’IA, comme les récents modèles LLM, pour amplifier sans remplacer l’humain.
L’automatisation libère l’esprit créatif des interruptions inutiles. Si vous êtes prêt à transformer votre manière de travailler, parlons-en.
ASTUCE: Pour imprimer les images, cochez «Imprimer les fonds» dans les préférences de votre navigateur.