Je vis les idéaux de l’artiste universel de la Renaissance, infiniment curieux et créatif. Je combine le cinéma, la photographie, le design et l’écriture.
En tant que cinéaste, je me sers du film plus que d’un outil de divertissement. Ce média ultra-réaliste me permet surtout une exploration contemplative du visuel et du sonore qui nous entoure, pour des spectateurs capables de patience, de concentration, de sensibilité et d’intelligence. Une experimentation avec le temps, l’émotion et la réflexion. La somme de toutes mes compétences et expériences.
En tant que chef opérateur et photographe, ma motivation personnelle est de chercher la beauté, la spiritualité et l’harmonie dans tout ce que je vois. Ma contribution artistique au public est de communiquer la beauté et la variété du monde que la majorité des gens ne remarque pas et d’encourager une compréhension intuitive et spirituelle de la réalité.
En tant que designer, mon but est d’étendre ma sensibilité artistique au monde de l’art appliqué et de servir le public d’une manière plus utile, dans l’espoir de rendre une minuscule partie de notre vie plus belle et agréable.
En tant qu’écrivain, je m’efforce de compléter mon message visuel par des mots. Je mélange l’intuitif avec le conceptuel pour poser des questions et expliquer. Je fais de mon mieux pour attirer l’attention sur la complexité et le paradoxe de notre monde et pour aider ceux qui recherchent le changement.
Parce que nous manquons de définition claire et unanime de ce qu’est l’art, j’ai classé mes propres créations moi-même, en utilisant le critère d’utilité:
// art (faible valeur utilitaire):
// art appliqué (forte valeur utilitaire):
J’estompe cependant les frontières de mes arts lorsque j’insère ma photographie dans du design utilitaire ou lorsque je mélange mon journalisme avec des opinions prescriptives et des astuces littéraires.
Globalement, je me définis comme artiste. Si je devais choisir, le cinéma serait la ruse pour ne pas le faire: les films exigent de moi tout ce que je sais faire. Si cette astuce était interdite, je me concentrerais sur la photographie et l’écriture. Heureusement, j’ai assez de talent pour travailler les autres domaines et servir de manières différentes.
Je crée des photographies parce que la réalité m’excède. Je ne peux pas rester là… à regarder et à ne rien faire. C’est tellement grand, tellement terrible, tellement puissant, tellement triste.
Je suis fasciné par la réalité. Mais je ne me limite pas à la représentation mentale des stimuli rétiniens. Je ressens et je filtre les forces intangibles qui infusent l’univers. Je m’applique à prolonger, dans une photographie vivante, les forces qui modèlent la réalité.
Je privilégie la couleur, la lumière, le minimalisme, l’élégance et la précision.
Je suis un généraliste quand il s’agit de sujets. Je suis un spécialiste quand il s’agit du style. J’ai photographié des alpinistes, des restaurants, des voitures, des PDGs, des bâtiments, des athlètes, des paysages, des DJs, des bateaux, des artistes, des avions, des lampes, des mannequins… Jour et nuit, par tous les temps, partout dans le monde. Je suis toujours partant pour travailler sur de nouveaux sujets, des sujets que je n’ai pas encore photographiés.
Je pense qu’il y a suffisamment d’art qui nous montre le laid et l’horrible. La plupart des objets ont le bien et le mal, la beauté et la laideur. Certains objets montrent rarement leur beauté, mais ils le font quand même, parfois. Trouver et montrer les 10% de tout ce qui n’est pas de la merde… c’est difficile. Mais j’aime le challenge. Je me mets au défi de montrer la beauté intrinsèque de chaque individu, de chaque endroit, aussi peu glamour soient-ils.
Je considère le design comme un art appliqué. Un art d’arranger les images, les textes, les couleurs et les formes pour communiquer une idée et faciliter la compréhension. Je crée du design utile. Le design répond avant tout aux objectifs du client et aux besoins de l’utilisateur.
Ma direction artistique réunit les synergies de mes différents media en une seule voix, un seul concept. Le graphisme, la photographie et le texte se regroupent dans un ensemble harmonieux pour donner un discours clair.
Dans mes designs, je mets en avant l’esthétique, l’ergonomie, la pureté, la simplicité, la cohérence, le bon sens, le minimalisme, la couleur, l’originalité et l’impact.
Je crois en la convergence des media. Je travaille en même temps sur des projets d’identité visuelle, des projets imprimés et des projets internet.
Ma prose s’applique à scruter et à comprendre la complexité et la contradiction de notre monde. J’écris pour dire ce que je ne peux pas montrer par mes photographies.
J’ai accumulé beaucoup d’idées, de pensées et d’expériences. Je prends du plaisir à partager ce que je sais avec des personnes curieuses, des personnes qui veulent apprendre et s’améliorer. Ma prose est aussi un moyen de donner en retour à la communauté, de répondre aux questions auxquelles je n’ai pas trouvé de réponses quand je les cherchais moi-même.
Mes articles pratiques ont pour objectif d’aider à comprendre et à choisir. Je me spécialise dans le journalisme d’opinion, le journalisme subjectif. Je mélange les faits et l’analyse avec mes propres expériences, opinions, réflexions et sentiments.
Je ressens une grande responsabilité envers ce que je fais avec mon talent. Pendant 27 ans, curieusement depuis que j’ai commencé en tant que photographe professionnel, les événements de ma vie n’ont cessé de me rappeler à quel point il est facile de mourir. J’ai vite compris que ma vie et mon talent ne m’avaient pas été donnés pour en faire n’importe quoi.
Je crée avec honnêteté et sincérité. Ma personnalité, ma vie et mon art s’entremêlent. Je m’étudie pour pouvoir construire des projets qui soient aussi proches que possible de mon individualité, aussi authentiques que possible.
Je ne crée pas du lundi au vendredi, de 9 heures à 18 heures. Je consacre ma vie entière au processus créatif.
Je préférerais que les autres aiment ou n’aiment pas ma photographie. Que voulez-vous dire par «comprendre»? Faites confiance à vos sentiments.
J’apprécie l’analyse intelligente de mes designs et j’écoute avec beaucoup d’intérêt le retour d’expérience des utilisateurs.
Je voudrais que ma prose stimule des idées, remette en question le statu quo et provoque un débat. Intérieur ou public. Off-line ou on-line.
Je peux travailler avec n’importe quel appareil photo. Contrairement à l’idée répandue, un appareil cher ne rend pas un photographe excellent. J’ai débuté avec de très, très mauvais appareils. J’ai utilisé des compacts en plastoc à moins de 100 EUR pour prendre des photographies qui ont gagné de nombreux prix.
J’ai créé des designs sur un PC sous Windows 95 incapable d’assurer le bon fonctionnement des logiciels de bureautique. Je fais souvent des editings et des designs sur un portable Macintosh avec un écran minuscule de 12 pouces.
Bien sûr, je souffre de l’inconfort et de la frustration quand je travaille avec ce genre de matériel. Mais la souffrance ne m’empêche pas de créer une photographie magnifique ou un design efficace.
Idéalement, je recherche le matériel photographique qui soit compact, léger, intuitif et rapide, et qui produise des fichiers de la meilleure qualité possible.
Je suis un partisan des technologies UNIX. Je préfère Mac OS 10 pour les logiciels «desktop». Pour le serveur, je choisis et je soutiens le logiciel libre, à code source ouvert: Linux, Apache, MySQL et PHP.
Ma prose nécessite peu de matériel. Un tas de bloc-notes, un stylo et un logiciel de traitement de texte. Une collection de livres et de dictionnaires en anglais, en français et en russe. Et le web.
Je prends des photos toujours in situ, en dehors du studio. Je préfère la lumière disponible sur place. Je travaille rarement avec un assistant et j’applique une approche rapide et agile. Même pour des prises de vues compliquées, je tends à travailler avec une équipe de production petite et efficace.
J’apprends tout ce qui peut m’aider dans la création. Les déclencheurs radio, les ordinateurs, les vêtements techniques, la préparation physique, le Photoshop… tout ce qui me rapproche du résultat.
Ma photographie nécessite rarement un traitement d’image lourd. La plupart des gens ne remarque pas la gamme étonnante de couleurs, de lumières et de textures que nous offre la réalité. Quand les gens voient une lumière ou une couleur peu commune, ils pensent tout de suite à Photoshop.
Moi, je pense à la prise de vues. Je m’attends à créer la bonne image tout de suite. Et à éviter sa manipulation après. Je reste curieux et attentif. J’interagis avec l’environnement. J’expérimente avec les points de vue, j’attends la meilleure lumière, et parfois, j’arrange les détails. Mon effort pour extraire le maximum de la scène crée de la subtilité, de l’harmonie et du réalisme.
La majorité de mon travail de post-production dans Photoshop élargit l’enregistrement mécanique de l’appareil à la sophistication de la vision humaine. Photoshop n’était pas là avec moi pendant la prise de vues. Photoshop n’a pas vu ce que j’ai vu. J’ajuste manuellement chaque scan pour qu’il ressemble à la diapo originale. Je développe chaque fichier RAW avec des paramètres individuels pour qu’il corresponde à ma vision initiale.
D’aussi loin que je me souvienne, j’étais toujours bon en dessin, en peinture, en écriture et en musique. Grâce à mes parents, je suis allé dans des écoles avec d’excellents cours de dessin, de musique et d’histoire de l’art. Les professeurs m’ont vite étiqueté comme «un surdoué des arts» et me dispatchaient défendre l’honneur de l’école lors des compétitions et expositions.
Mes parents m’ont offert un appareil photo compact quand j’avais 13 ans. J’ai massacré mes deux premières cartouches de photos de paysage en ouvrant l’appareil avant de rembobiner la pellicule. C’est aussi à ce moment-là que j’ai rencontré quelqu'un avec un reflex Zenit. Il m’a impressionné avec des «diaphragmes» et des «obturateurs».
Cependant, mon intérêt principal restait la peinture. À 15 ans, j’ai commencé à travailler méthodiquement sur ma technique, en copiant Monet et en créant mes premières peintures originales sérieuses. La peinture figurative me fascinait le plus. Je m’efforçais de peindre la représentation la plus fidèle de ma perception de la réalité. Je privilégiais des médiums à l’eau: l’aquarelle et la gouache. Pour leur rapidité, leur flexibilité… et leur coût. Je recherchais la spontanéité et l’expression directe. Je me suis vite tourné vers l’aquarelle a la prima. Une peinture typique me prenait environ 3 à 4 heures. Je peignais beaucoup, gardais le meilleur et jetais le reste.
Quand j’ai commencé les cours à l’Université Stroganov des Beaux-arts, à l’âge de 16 ans, mon périmètre créatif s’est élargi à un peu de sculpture, de design graphique et de photomontage. Pour mon plus grand projet, j’ai découpé des centaines d’images à partir de ma collection de magazines d’aviation et j’ai déversé des litres de colle pour créer, patiemment, un photomontage de 3m x 2m (118" x 79") sur le thème des avions de chasse. Lorsque je cherchais la meilleure colle disponible à Moscou, j’ai rencontré Ilia KIREEV, un architecte qui avait accès à la boutique secrète des fournitures des beaux-arts située à l’intérieur de l’Institut d’Architecture de Moscou. Il m’a montré ses photographies et un livre d’images d’Henri CARTIER-BRESSON. J’ai découvert le beau et le concis de la photographie.
À la fin de l’année 1996, ma grande mère m’a offert le Zenit E de mon grand père, un appareil photo reflex de 1965, entièrement mécanique. Pas des piles. Pas de mesure TTL de l'exposition. Pas de diaphragme automatique. Pas de synchronisation flash sur le sabot. Je suis allé dans une bibliothèque, j’ai déniché le manuel d’utilisation et puis j’ai lu tous les livres sur la photographie qu’ils avaient.
La photographie s’est avérée être le prolongement naturel de mes techniques d’aquarelle a la prima. La précision et la spontanéité condensés en millisecondes. J’éditais encore plus qu’avec la peinture. Avec le temps, j’ai découvert que mes photographies correspondaient mieux à l’aspect et à l’impression que je voulais donner avec l’aquarelle.
Je photographiais mon entourage moscovite. Les bâtiments, la bohême artistique et la scène de la musique électronique / techno. Alors que tout le monde photographiait les DJ techno et les clubbers avec des appareils autofocus et des flashs, je me promenais avec un trépied et photographiais comme au XIXe siècle. Lumière disponible, temps de pose long. La cellule sur le boîtier de mon Zenit n’était pas assez sensible pour indiquer le niveau de lumière trop basse. Alors je portais un bloc-notes avec des paramètres d'exposition que j’avais trouvés après expérimentation. Les gens posaient des minutes sans bouger. Du coup, mes photographies couleurs montraient une vision unique de la vie nocturne de l’univers techno et surprenaient tout le monde. J’étais bientôt publié dans les magazines de musique techno de Moscou et ma carrière de photographe professionnel a commencé.
J’ai décidé de me consacrer à la photographie et j’ai déménagé à Paris, la ville des grands photographes. Des stages chez Magnum, Sipa Press et Liaison / Getty m’ont convaincu de devenir un photographe indépendant.
En 1999, deux ans après mon début dans la photographie professionnelle, j’ai voulu imprimer une nouvelle version de mon portfolio. Je voulais créer quelque chose d’inhabituel, quelque chose d’exquis. J’ai analysé des tonnes de livres de photographies, j’ai passé en revue les portfolios de mes amis et j’ai décidé de créer tout un système d’identité visuelle. Ce projet de portfolio est devenu mon premier projet de design, qui a impliqué le choix de typographie, la création de logos et les décisions relatives à mes couleurs et proportions «corporate». J’ai mis en pages le portfolio dans Photoshop et Illustrator, puis j’ai moi-même imprimé et assemblé le produit final. Les clients qui regardaient mon nouveau portfolio n’arrêtaient pas de me demander quel était le directeur artistique qui avait créé la chose.
6 mois plus tard, quand j’ai décidé d’ouvrir mon site web, j’ai d’abord tenté de trouver un web designer d’un bon goût, d’un style remarquable et d’une grande précision technique. En 1999, en France, seule une poignée d’agences web offrait du design de ce niveau. Et des prix en conséquence, loin au-delà de mon budget. J’ai donc fait équipe avec quelques amis artistes, j’ai appris le HTML et j’ai conçu le site moi-même.
Le site a immédiatement attiré de l’attention et a reçu des prix et récompenses pour son design. Des clients ont commencé à appeler pour demander des services de design. Pour répondre à cette demande, nous avons créé Sylipsi, une équipe d’artistes indépendants et pluridisciplinaires qui proposaient des services de web design, de design pour l'imprimé, de photographie, d’illustration et de traitement d'image, tous soutenus par le consulting.
Depuis, je dirige et je design des projets destinés au web, à l’imprimé et à la projection, qui débouchent sur de la publicité, des systèmes d’identité visuelle, des brochures, des mailings, des présentations, etc. J’ai utilisé ma photographie pour illustrer un bon nombre de ces projets. Des projets cross-media qui mélangent mon design pour le support imprimé, mon web design, et ma photographie me donnent beaucoup de liberté créative, étendent la portée de la photographie et offrent aux clients des solutions uniques et personnalisées.
Deux ans après avoir conçu mon site web, j’ai publié mon premier article technique. Je partageais mes techniques et astuces d’optimisation d’images pour le web avec des photographes russes sur Photographer.Ru.
En 2003, un de mes clients m’a demandé de créer quelques photographies idylliques des Alpes suisses. Quand j’ai sondé pour la première fois le monde de la photographie de paysage, j’ai été étonné de trouver si peu d’information sur le matériel et la technique des prises de vues en pleine nature. J’ai investi d’énormes quantités de temps, d’argent et de zèle pour creuser les sujets de randonnée et de sports outdoor. Pour me préparer aux prises de vues, j’ai redécouvert la course à pied et j’ai commencé l’escalade.
Après une quête supersonique pour trouver des techniques qui marchent, j’ai accumulé un nombre impressionnant de matériels et de techniques. J’enflais d’idées. Je déversais des trucs et astuces sur quiconque voulait écouter.
Bientôt, j’ai commencé à publier des articles sur les sports de plein air et la photographie de paysage dans les pages de magazines et sur le web. J’ai décidé de me spécialiser dans le journalisme d’opinion, le journalisme subjectif.
En 2007, j’ai ouvert une section de mon site dédiée à ma prose, où j’écris sur des sujets que je connais: théorie de l’art, photographie, art 2D et 3D, littérature, arts du spectacle, musique, design, ego et société, sport, technologie, entreprenariat et logistique.
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